A quoi reconnait-on un « bon » thérapeute ?

Dans mon livre « J’irai danser sur l’arc-en-ciel » je donne une définition toute personnelle d’un « bon » thérapeute, p20 :  Un « bon » thérapeute est une personne qui a visité toutes les pièces de sa maison intérieure de la cave au grenier. Ce n’est pas une personne parfaite, loin de là, c’est une personne consciente de qui elle est, de ses forces et faiblesses. Elle apprend à identifier et reconnaître ses limites. Celles-ci évoluent avec le temps et les expériences. Elle est en capacité de s’observer « être » au moment de la consultation. Les histoires de ses patients vont venir faire écho à sa propre histoire. C’est le phénomène de transfert. Il est indispensable de le repérer et d’en tenir compte pendant l’accompagnement thérapeutique.

J’ai souvent comparé le travail thérapeutique à une rampe dans l’escalier. Elle est là au cas où le patient a besoin d’aide pour continuer son chemin (en ascension ou en descente !). Mais dernièrement j’ai lu une autre métaphore, celle de Sophie Péters et je vous la partage : « Un psy, c’est un guide de montagne. Il est préoccupé par vos capacités à endurer une certaine difficulté dans l’existence et à vous aider au mieux à franchir vos montagnes. Il voit par où vous pouvez passer et là où il se pourrait que ce soit dangereux pour vous. Il prend soin de vous. Mais c’est vous qui franchissez les obstacles. »

J’aime assez cette définition car on ne change pas les gens, au mieux on les aide à accueillir leurs souffrances et à les rendre responsables de leur devenir. Ce qui nécessite un cheminement unique pour chaque patient en passant par des étapes plus ou moins intenses : acceptation de son histoire, libération des peurs, transformation des croyances, ouverture vers d’autres possibles, engagement !

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