Notre cerveau est rationnel, il a besoin de comprendre le pourquoi du comment pour faire face à l’inconnu. C’est bien, il fait son job. Par contre quand il prend la grosse tête et qu’il chapeaute du chapeau, il se transforme en tortionnaire, manipulateur, dictateur. Le pire c’est qu’on ne s’en rend pas compte ! Le cœur a beau s’exprimer, s’émouvoir et tenter de faire passer un message, rien n’y fait, la toute puissance du « Moimoimoi » n’écoute plus rien.
Heureusement le corps a ses raisons que la raison ne connait pas ! Et le corps va se mettre à parler, non pas avec la langue mais avec ses codes de langages. Des pieds à la tête, il peut manifester toutes sortes de maux pour alerter que quelque chose ne tourne pas rond. Je me souviens d’une période avant 2000 où je n’arrêtais pas de me tordre les chevilles et même de tomber alors qu’il n’y avait aucun trou sur le trottoir, ni dénivelé. Je n’en pouvais plus de mon travail et mon corps me disait d’arrêter. Ce que j’ai fait.
Je crois que tous les maux peuvent trouver une signification. Il se peut que nous ne la saisissions pas et même que nous soyons impuissants. Notre cerveau rationnel veut comprendre pourquoi telle maladie arrive et il souffre face à l’inconnu. Car nous ne connaissons pas tout du parcours de notre âme.
Accepter de ne pas savoir est une forme de lâcher prise. Cela permet non pas d’accepter la maladie (je n’aime pas cette expression parce qu’elle sous-entend une résignation) mais de consentir à la maladie. « L’âme a dit », je ne sais pas ce qu’elle veut me dire, je ne sais pas ce que je dois apprendre de cette souffrance ou de ce handicap, mais l’âme dit quelque chose et je mets mon coeur à son service. Je garde confiance, je me dis que rien n’arrive par hasard et que, un jour… je comprendrai !