Souvenir

Je n’ai qu’à fermer les yeux et je retrouve la cour de récréation de mon école : la corde à sauter claquant sur le bitume, les billes qui se cognent, l’élastique qui se casse, empêchant de continuer les figures les plus acrobatiques, les rires, les cris, les jeux… Je ne sais même plus où se trouvaient les troènes, peut-être sur le chemin de l’école ou dans les jardin qui jouxtaient la cour, je ne sais plus, mais ils étaient là. Le parfum puissant de cette fleur me transporte tous les ans et de façon plus intense chaque année.

Leurs effluves annonçaient la période estivale et la promesse de revoir ma Moselle et ma montagne vosgienne. C’était une promesse de joie, de paix et d’innocence. Aujourd’hui, je repère les endroits où les troènes embaument et je fais un détour pour plonger ma tête dans les petites fleurs. Je ne suis pas la seule à m’enivrer de cette fragrance, les abeilles s’en donnent aussi à coeur joie.

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