C’était le mot de septembre 23

C’est pourquoi le vrai problème, encore une fois, n’est pas de savoir si nous serons vivants après la mort, mais bien si nous serons vivants avant la mort. Car il n’est pas question de réclamer l’immortalité pour notre biologie, prise comme telle, qui ne vaut pas plus que celle des punaises ou des chacals. L’immortalité n’est pas une rallonge mise à notre vie biologique dans la crainte de crever. Ce n’est pas du tout cela. L’immortalité est une valeur, une dignité, une vocation, une exigence : comme la personnalité et comme la liberté. C’est pourquoi nous sommes des candidats à notre immortalité. Elle ne peut nous être donnée toute faite, pas plus que notre personnalité, pas plus que notre liberté.

Maurice Zundel « A l’écoute du silence » p74

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