Devenir Jedi !

Nous ne reviendrons pas en arrière. Un bébé ne retourne pas dans le ventre de sa mère, un poussin ne peut pas rentrer dans sa coquille brisée et le papillon n’a plus de chrysalide. C’est ainsi, la vie appelle à aller de l’avant. On ne peut pas avancer en s’accrochant à l’ancien monde, il nous faut résolument nous libérer pour entrer le plus léger possible dans l’inconnu.

C’est là, tout l’enjeu d’un cheminement spirituel : avancer dans le vide, le noir, sans savoir où ils nous mènent. Comment faire ? Pour ma part, je ne connais qu’une solution, celle que j’ai rencontrée, expérimentée, celle qui me guide chaque jour : la confiance associée au lâcher prise.

Attention, ce n’est pas une confiance aveugle. Ma confiance est habillée du manteau du guerrier ou du Jedi, si vous préférez. Parce les épreuves de la vie ont réveillé des aptitudes qui sommeillaient en moi, je regarde j’observe je ressens j’écoute, je fais confiance à mon instinct. Il sait ce qui est bon pour moi alors que mon mental répond à des injonctions sociales et par conséquent, orgueilleuses.

Je m’inspire des paroles de sagesse reçues lors de retraites spirituelles : J’avance avec mon bouclier de protection qui fera rebondir sur mes adversaires leurs paroles assassines, je suis coiffée du casque du salut puisque je suis aimée du divin, ma parole est guidée par le glaive de l’Esprit. J’ai noué autour de mes reins la ceinture qui a dompté mes peurs et mes passions. Je l’ai cousue moi-même pendant des années, je l’ai brodé, raccommodé. Elle est unique, elle a une grande valeur à mes yeux puisque c’est le plus beau cadeau que je me suis fait. Je porte dans mon coeur la flamme d’amour et de vérité qui réchauffe mon âme, elle se réjouit de me voir enfin sur le bon chemin. Je marche avec ardeur vers cet espace inconnu. Je donne qui je suis. Je regarde devant ne me retournant que pour embrasser du regard le passé. Je rends grâce pour tout : le souffle de la vie, le sourire, la lumière, l’impermanence du tout. Je ris de moi. Je ne regarde plus ceux qui ne me reconnaissent pas, parce que je ne suis pas comme ils voudraient que je sois.

 

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