J’ai des lectures matinales, les mêmes livres depuis plusieurs années. Je sais cela peut paraître surprenant, mais ce sont des livres de sagesse et je les redécouvre sans cesse. Parfois, l’enseignement glisse sur moi et je l’oublie sitôt lu. Parfois c’est une phrase, un mot qui m’interpelle. C’est le cas aujourd’hui avec cette phrase : « L’inspiration vraie doit remplacer les aspirations humaines ».
Cette phrase m’invite à observer la façon dont je me laisse inspirer : quel processus se met en œuvre en moi pour que l’inspiration vienne ? Il y a nécessairement une prédisposition à l’accueil, une mise en condition. Certes le silence, la méditation, le recueillement sont de très bonnes entrées en matière, mais cela ne suffit pas. Il faut changer de plan : se dégager des plans astral (sentiments et émotions) et mental (pensées et opinions) pour s’élever vers le plan causal (espérance et foi). Là, la lumière éternelle peut guider et inspirer notre chemin spirituel.
Comment savoir si c’est une véritable inspiration qui vient à moi ou si c’est une aspiration humaine qui vient titiller mon égo ? La réponse émane toujours du corps. Par une émotion, un frisson, un mouvement, le corps va répondre à l’invitation. C’est fugace, subtil presque imperceptible pour celui ou celle qui n’est pas habitué à écouter les messages de son corps. Mais la réponse est là !
Si vous développez cette mise en condition, si vous écoutez cette inspiration, vous ressentirez une joie profonde, une communion avec la vie, une nouvelle énergie dans tout le corps, un abandon à ce qui est dans la confiance et le calme.