Les livres de sagesse sont toujours pour moi une source d’inspiration. Ils détiennent un secret : celui de dévoiler peu à peu une richesse ou plutôt une liberté, mais au fond, n’est-ce pas un peu la même chose ? Au fil des années, je les lis et relis et découvre avec émerveillement une subtilité qui m’avait jusqu’alors échappée, ou peut-être n’étais-je pas prête à saisir la pépite cachée entre les mots.
Ce matin, j’ai relu. « La joie, en effet, est de deux sortes. Il y a d’abord la joie qui résulte de l’amour et de l’émerveillement premier. Il y a ensuite la joie qui résulte de l’amour et de la connaissance. Entre l’expérience que l’on fait de ces deux formes de joie, il y a celle d’une longue discipline, de déceptions répétées et même d’un obscurcissement presque total… Ne regrettez pas la perte de votre joie première. La seconde est une grâce bien supérieure. »
Comme ces mots chantent à mon coeur, car oui enfin je comprends. Les déceptions répétées nous entraînent vers le pire de nous-même : la colère, la frustration, la culpabilité, la tristesse, le chagrin… puis vient l’obscurcissement. Celui-ci peut prendre différentes formes selon les personnes, le diable vient toujours nous séduire dans nos faiblesses ! Mais il n’en demeure pas moins que cet obscurcissement nous met à terre. Est-il possible de se relever ? Oui si on accepte de renaître à soi (co-naissance) et d’accueillir notre propre singularité. Pour se relever, il faudra s’abaisser et trouver le chemin de l’humilité. C’est un long chemin, une longue discipline où le petit moi laisse enfin la place à la présence lumineuse de notre essence divine. Celle qui sait que toute expérience de vie est nécessaire à notre apprentissage sur le chemin de la sagesse.